Récit
de M. Claudius Chaumartin
Brancardier au 17ème R.I.
"La mort du Général
Barbade et de son état-major" "Nous avançons et quittons ce camp de Mailly où
nous avons tant enduré la soif et nous arrivons sur une route.
Nous y trouvons le général Barbade qui se démène
comme un beau diable. A notre droite se, trouve un village nommé
Sompuis, un peu plus haut la voie ferrée, et on nous dit que
notre bataillon est derrière le talus de la ligne. Nous avons
une distance de 7 à 800 mètres à parcourir sous
le feu intense des obus, mitrailleuses et balles. On n'a guère
le loisir de se retourner, mais on ne peut s'empêcher de voir
des morts dans ce grand champ dénudé où beaucoup
de blessés nous appellent. |
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Je pars seul et quand une centaine de mètres
plus loin dans la direction de Sompuis, je vois des hommes couchés,
et des chevaux éventrés autour d'un gros trou d'obus en
demi cercle à 50 mètres à gauche le long du talus
du chemin de fer sont étendus. Extrait du carnet de route de M. Claudius Chaumartin |