Quelques Détails sur la période Révolutionnaire à Vitry le François

Le 4 novembre 1793, Langevin fils, huissier de Chalons, est envoyé à Vitry par Philippe Rhul représentant du peuple à Reims.

Il fait oter par Ricard l'épitaphe en l'honneur du curé le Boucher.
Il fait enlever toutes les pierres tombales dont les inscriptions rappelaient la féodalité ou la royauté.
Il donne l'ordre de détruire les fleurs de lys sur les galeries et le cordon de Saint-Michel.

Bô médecin, député de l'Aveyron arrive à Vitry le 10 novembre, donne des ordres et retourne à Chalons.
Le 13 novembre arrivent les commissaires de l'armée révolutionnaire.
Il y a à Vitry, deux comités de surveillance, la section de la Montagne et la section des Sans-culottes.
En dehors, Failly, apostat, choisit un comité révolutionnaire de 12 membres.
Arrestations le 28 novembre.
On demande que les églises ne soient point fermées.
Du 1er au 12 décembre, les églises sont fermées et tout culte public cesse.
On n'a aucun renseignement sur la fête de la déesse Raison.
Scandale de la promenade de l'âne revêtu d'une chasuble.
Le maire Herment fait arracher les boiseries des chapelles, et les vend ; fait desceller les marches des autels et briser les statues.
Le couvreur Deluge brise à coup de hache le grand Christ en bois. Il avait déjà haché les fleurs de lys des corniches. Aussi les passants l'injurièrent.
La sacristie et son contenu est vendue au menuisier Desharnoux.
Le 12 décembre, Langevin fait enlever les grilles et barres de fer qui étaient autour du sanctuaire (ordre du tribunale révolutionnaire).
Démolition de l'église Saint Germain.
Le 20 décembre, au nom de la loi qui proclame la liberté des cultes, les habitants demandent l'ouverture des églises qui ne sont pas encore employées au service de la République.
On accorde les églises de l'Hopital et du Bas-Village.
Le 25 décembre, l'apostat Massieu donne l'ordre d'arrêter les prêtres, non parce qu'ils son prêtres, mais parce qu'on va à leur messe et qu'ils occasionnent des rassemblements.

Le 21 février 1794 (3 ventose an 3), un décret de la Convention défend de troubler l'exercice de n'importe quel culte.
On disait la messe à l'hospice au Bas-Village et dans des oratoires privés : chapelle Saint-Germain, chapelle Saint Marguerite (quartier des Halles), chapelle des Dames Régentes.

Le 5 juin 1795, députation au conseil général de la commune pour obtenir le libre usage de l'église Notre-Dame.
Considérant que les citoyens de Vitry, presque tous attachés au culte catholique, devaient jouir du bénéfice de la loi, on décide de mettre le foin aux Minimes et à l'Hospice et la paille en meule.

Le 24 juin, réunion des habitants pour la réorganisation du culte. On nomme une commission de 17 membres pour chercher le moyen de subvenir aux frais d'existence du curé et de trois vicaires et pour restaurer l'église.
Grâce aux dons et aux aumônes, on put célébrer dignement les offices le jour de l'Assomption, 15 août 1795.

L'ébéniste Sanbert dit Condé, qui avait acheté le parquet du bas de l'autel et des plateaux dorés, les répare et les offre gratuitement.
On achète des briques pour achever de paver l'église.
Le chanoine Deviterne le jeune, offre un baiser de paix de la chapelle Sainte Marguerite.
Desportes qui avait acheté l'autel Saint Joseph veut bien le revendre.
De Torcy, prêtre de la Doctrine, offre 200 livres pour l'autel Saint Jérôme.
Le citoyen Becquez, minitre du culte à Chalons, offre de céder deux chasubles de camelot vert.
On fait la quête pour le denier du clergé.

(Documentation des Archives Départementales 51 - L'église Notre-Dame de Vitry le François)

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